Hé, T’es Mal Sophie, Les T.M.S. ?

Hé, T’es Mal Sophie, Les T.M.S. ?

TMST.M.S., que se cache t’il derrière cette abréviation et pourquoi entendons nous tant parler ?

Les troubles musculo-squelettiques représentent la première cause de maladie professionnelle en France et en Europe. Ce sont souvent au début de petites douleurs, qui progressivement vont aller jusqu’à la tendinite, l’impossibilité de mouvement et même parfois conduire à l’incapacité permanente de travailler. Ces risques sont accrus par l’ajout de Stress important.

Elles sont une source de désorganisation majeure, car si leur détection n’est pas précoce, leur dégats et réparations sont quant à eux sur du long terme.

Des solutions de prévention peuvent être mises en place. Elles permettent non seulement de réduire le risque de TMS mais conduisent aussi à améliorer la qualité de vie au travail des salariés et donc impicitement l’Entreprise.

 

Quelques chiffres :

En 2011, un peu plus de 8 maladies d’origines professionnelles reconnues sur 10 sont des troubles musculo-squelettiques (TMS). Ce qui correspond à près de 43 000 personnes prises en charge en 2011 pour un ou des TMS, soit une augmentation de près de 10% par rapport à 2010, année qui avait marqué le pas en terme de progression .

-En 2010, les TMS ont entrainés 9,7 millions de journées de travail perdues pour les actifs du régime général et 930 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises pour les actifs du régime général.
-En 2010, le coût moyen d’un TMS: 21.512 €

-7 salariés interrogés sur 10 déclarent ressentir une douleur associée aux TMS. La localisation des principales zones se situe au niveau du dos (50%), à l’épaule-nuque (45%), au poignet (25%), au niveau du genou (17%)

Alors comment en est on arrivé là ?

Les causes sont multiples mais parmi les principales on peut noter: le stress, stress due  à la hausse de productivité, stress des opérations administratives, la polyvalence, l’augmentation généralisé de l’informatique, mais aussi  notre sédentarisation massive ( métro-boulot-dodo), notre mauvaise éducation (gestes et postures) et notre Qualité de Vie en baisse.

La première cause de TMS identifiée touche l’organisation et l’environnement de travail : possibilité de contrôle, clarté de la tâche, relations interpersonnelles, rythme de travail, délais imposés, etc. Le cadre de travail va créer les conditions d’exposition. Il est donc nécessaire d’agir, par exemple, sur les horaires de travail, la répartition des taches, etc. En effet, pour prévenir les TMS, on agit sur les causes et non sur l’individu : on accompagne l’individu.

Le problème souvent associés uniquement au travail manuel, à une mauvaise  posture ou à des gestes répétés n’est pas/plus la seule cause des TMS, on retrouve par ailleurs une grande concentration de TMS dans les travaux adminstratifs. Les causes profondes des TMS sont donc plus complexes que le l’analyse de la simple « Gestuelle » des opérations.

 

Que Faire ?

Il n’y a pas de solutions miracles et universelles ,les TMS sont des maladies liées à une combinaison de facteurs biomécaniques (ce qui se voit) et psychosociaux (ce qui se vit) qui s’expriment au sein d’une organisation de travail

Il y a un engagement fort réalisé par toutes les instances médicales et de prévention sur ces sujets car les dégats sont importants sur la santé des collaborateurs ( souvent iréversibles ) et coûteux pour nos systèmes de santé et donc les entreprises.

 

Bien mais encore. ??

la minimisation des TMS au sein de son entreprise est donc une démarche qui s’inscrit dans la durée et se doit d’être pérenne. Comme toute démarche de prévention, il ne faut pas attendre le premier cas, pour tenter d’y remédier. La prévention passe par une évaluation des risques propres à chaque unité de travail et à la mise en œuvre d’actions portant sur l’étude ergonomique des postes de travail, sur l’aménagement des postes, sur l’environnement qui peut déboucher sur le choix d’équipements adaptés, mais il ne faut surtout pas négliger l’organisation du travail.L’organisation restant le facteur le plus aggravant des T.M.S. .

Techniquement la démarche repose sur les piliers classiques :

– Un engagement et une écoute active sans faille de la direction, avec des crédits bien sur, mais aussi et surtout une ouverture d’esprit car l’étude risque de proposer de modifier l’organisation même du travail au sein de l’entreprise.

– Agir sur toutes les dimensions : humaines, techniques et organisationnelles

– Un état des lieux de chaque situation au travail, plus appronfondie que sur le DUER.( document unique évaluation des risques)

– Avoir une approche globale, regarder l’organisation, les facteurs de stress, les facteurs de risques.

– Une approche collaborative : dans ce cas oui, mais pas trop ( oui, oui j’ose le dire par expérience car cela touche a l’organisation générale et impact l’ensemble de l’entreprise )

– Une stratégie de «petites touches», d’améliorations continue au quotidien pour résoudre les problemes( les causes profondes) et donc les facteurs de stress.

– Investissez avant les premiers symptomes, l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » à tout son sens içi.

Adapter le travail à l’Homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail,  le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone, le travail cadencé et sous pression pour réduire les effets de ceux-ci sur la santé.

 

On retiendra :

– Les T.M.S. ne sont plus évitables et sont un fléau pour notre santé, nos entreprises et nos économies

– Il n’y a pas de solutions miracles, seule la prévention peut aider.

– La prévention est une action de longue haleine, la stratégie long terme prédomine.

– Comme toutes les démarches, elle sera « bénéfique » pour l’entreprise et ses collaborateurs si on sait bien la gérer.

– Pensez y dès la conception ( postes de travail, agencement, flux, organisation … ), cela coutera moins cher avant, qu’après

– Se faire aider par des spécialistes n’est pas idiots car les domaines sont vastes : études, organisation, ergonomie, … .Sans compter l’impartialté du jugement.

– Vos acteurs de la prévention sont : la médecine du travail, les CARSAT régionaux, votre serviteur , les ergonomes … vos collaborateurs.

 

Un jour ou l’autre les TMS toucheront votre entreprise, alors prenez les devants.

 

j.Keire

theos.fr

Pour aller plus loin :

http://www.inrs.fr/dms/inrs/GenerationPDF/accueil/risques/tms-troubles-musculosquelettiques/Troubles%20musculosquelettiques%20%28TMS%29.pdf

http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED 6094