Maintenir votre performance : Le Kamishibai Board

Maintenir votre performance : Le Kamishibai Board
Kamishibai kaizen

Kamishibai est un autre de ces termes japonais qui ne se traduit pas facilement en anglais et donc encore moins en français. Mais le concept est simple et il n’a été reproduit que récemment dans le monde occidental. Kamishibai c’est quoi : le tableau Kamishibai est un outil de gestion visuel très puissant.

Un peu d’histoire. A l’origine, les Kamishibai étaient utilisés par les moines japonais comme outil de récit moral. Leur utilisation a commencé vers le 12e siècle.

L’outil était composé d’un petit théâtre en bois avec une ouverture en son centre. Un rouleau de papier était exposé, image par image, dans cette ouverture centrale, de sorte qu’une seule image à la fois était visible. Pendant que l’image était exposée, le moine racontait une histoire. La combinaison de l’image et des mots transmettait la morale.

Qu’est-ce qu’un Kamishibai Board ?

Un tableau kamishibai est un centre de contrôle visuel sur le lieu de travail utilisé pour effectuer des audits ou de la surveillance dans le cadre d’un processus. Une série de cartes est placée sur un tableau. Le côté vert signifie que l’équipe a effectuée la tâche et que tout va bien. Lorsque le côté rouge est tourné vers l’extérieur, cela signifie qu’une attention est nécessaire ou que la tâche n’est pas encore terminée. De cette façon, des contrôles, la sécurité et/ou la propreté du lieu de travail sont maintenues et des suivis par la qualité ou le manager sont effectués très facilement. Le Kamishibai board est donc à la croisée entre la check-list et le suivi.

La qualité doit être intégrée à chaque processus, en s’assurant que chaque personne vérifie et est responsable de son propre travail. Mais ce n’est pas suffisant pour garantir une qualité à 100%. C’est un mythe de penser que du Lean on exclu le contrôle et le suivi. En fait, il y a de multiples points de contrôle – et des suivis de points de contrôle: par exemple : des auto-évaluations, des check-lists, des points de mesures, … .

Et dans le détail, comment cela fonctionne-t-il ?

Le tableau contient une série de d’emplacements dans lesquels les cartes sont placées. Chaque carte est accompagnée d’une instruction qui indique au collaborateur, généralement un manager, ce qu’il doit vérifier. Des cartes suffisantes contiennent aussi des instructions sur ce à quoi doit ressembler le résultat final (visuel).

Kamishibai lean

Enfin, la carte possède deux côtés colorés : rouge et vert, par exemple. Si le contrôle est OK, la carte est replacée dans son emplacement, côté vert vers l’extérieur. Si le contrôle échoue, la carte reste retournée, face rouge vers l’extérieur.

Kamishibai est un moyen de surveillance des points critiques comme par exemple :

  • S’assurer d’un suivi de la sécurité, de la propreté du lieu de travail.
  • Des inventaires ponctuels réalisés
  • S’assurer du maintien de la maintenance sur une machine sensible
  • S’assurer du recomplètement d’appro ou de stockage
  • ….

Rester Vigilant !

Il n’est pas nécessaire d’utiliser toutes les cartes tous les jours. Elles peuvent être choisies au hasard ou dans l’ordre chronologique défini. Lorsque le manager a terminé, le tableau  » raconte  » une histoire sur l’état de préparation, de la bonne santé de la ligne, de la tenue des équipements, de la maîtrise des points critiques. En cas d’anomalies, les managers sont donc prêt à agir le plus rapidement possible. Le Kamishibai board tient tout le monde sur ses gardes et assure une vigilance constante.

L’utilisation des planches de Kamishibai n’est qu’un moyen de plus pour les praticiens du Lean de se concentrer sur ce qui est important.

On retiendra :

  • Le kamishibai board est un tableau de vigilance visuel,
  • Outil aussi bien utilisé comme une check-list opérationnelle que comme moyen de surveillance,
  • Seuls les points critiques doivent s’y retrouver pour ne pas rater l’essentiel,
  • C’est un outil complémentaire de la Gemba walk.

Restons vigilant, simple et travaillons avec efficacité.

J.Keire
theos.fr

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