La majorité des entreprises ont encore une organisation très structurée. On y retrouve une hiérarchie de commandement et une hiérarchie de contrôle.Tout cela favorise le silotage de l’entreprise avec beaucoup de pertes entre tous ces silos.
En règle générale, il y a une chaîne de commande ( Dir « truc » ) qui décide et s’assure des bons résultats de leur stratégie.Les spécialistes fonctionnels, responsables de services de chaque silo tentent donc de se concentrer a la réussite des objectifs fixés pour leur silo. Tout le monde s’affaire afin de suivre le plan défini, parfois agit sur son optimisation fonctionnelle propre, mais souvent au détriment de l’organisation de l’ensemble.
De plus, la hiérarchie confère à ces « gestionnaires » le monopole du pouvoir d’agir sur les questions liées à leur spécialité fonctionnelle. L’effet combiné est à la fois une situation de pouvoir de part son expertise et d’autorité car responsable aux yeux des autres. Ceci vient souvent a l’encontre des projets d’amélioration Lean.  La où ont a pensé depuis bien longtemps les entreprises dans un fonctionnement matriciel, on se rend compte rapidement que le modèle hiérarchique et toujours voire, de plus en plus présent. Pourquoi? Parce que cela rassure, on est responsable, mais pas trop, on participe, mais pas trop, on fera partie de l’échec possible, mais pas trop… .
Avoir trop de niveaux hiérarchiques entraînent de nombreux inconvénients
Une grande rigidité
Les organisations doivent être en mesure de s’adapter rapidement aux conditions changeantes du marché. En termes simples, trop de hiérarchie ne peut pas bien gérer la vitesse à laquelle le monde bouge. Les règles, les procédures et les process en sont des freins d’autant plus important. A la base pensée, pour garantir une certaine stabilité, cela devient très vite un carcan, une armure avec laquelle il est difficile de bouger. Il est de plus encore de bons tons de renforcer l’arsenal de procédures et de règles, lorsque l’entreprise ne va pas bien, ceci concourt surtout a épaissir les murs des silos et à se refermer sur soi-même.
Une communication difficile
La communication, vaste sujet… Plus elle part de haut et plus elle a du mal a franchir les strates. Nombreux sont ceux, qui veulent absolument contrôle, approuver la communication, qui la rends donc caduques a son arrivée aux collaborateurs. Quant à la mauvaise communication, souvent appelée  » radio machin », quant a elle se délecte de ces lenteurs pour apporter son lot de rumeurs, ou autres fake news si toxiques a nos organisations.
Et les moyens modernes qui auraient du faciliter notre travail, n’aide pas par sa multiplication et son volume. Combien de fois, un mail « important » se perdent parmi la centaine reçus quotidiennement et que l’information n’arrive par un autre biais que celui hiérarchiques aux collaborateurs.
Des prises de décisions lentes
La prise de décision est souvent très lente dans les structures très hiérarchises. Très disciplinés, les gestionnaires positionnent leur demande dans des budgets a minima un an a l’avance. si par chance, il ne passe pas la trappe, il leur reste encore a aller se défendre d’une dépense. On retrouve donc une décision, un choix, mûrement réfléchi par cet expert, a qui on donne toute confiance, une bénédiction a peu près un an à un an et demi plus tard.( le besoin existe-il toujours ??)
Ce trop-plein de hiérarchie se traduit donc par une limitation horizontale de la prise de décisions et surtout est en contradiction totale avec une démarche transverse qu’est le Lean.
Le système hiérarchique limite la responsabilité et l’autorité de chaque employé, ce qui réduit la capacité d’une organisation à s’adapter à des conditions commerciales dynamiques. Bien qu’un système hiérarchique de commandement et de contrôle puisse bien fonctionner en temps de crise, il n’est guère utile une fois la crise terminée.
Plus il y a de niveaux de gestion, de chefs d’équipe, de chefs de service, etc, dans votre entreprise, plus il devient difficile pour l’information de naviguer au travers l’organisation, et plus les gestionnaires sont susceptibles de devenir territoriaux.Â
En réduisant au minimum les strates d’information et de hiérarchie, nous pouvons donner aux collaborateurs les moyens d’apporter des solutions plus rapidement et d’être directement liés à tous les objectifs de l’entreprise.
Chaque collaborateur devrait être habilité, dans son périmètre, à agir de manière indépendante dans le meilleur intérêt de l’entreprise et de nos clients.Â
Il faut faire confiance aux équipes pour travailler ensemble afin de trouver les meilleures solutions possibles aux problèmes – et de les mettre directement en action.
A retenir:
- L’excès de strates hiérarchiques est néfaste au Lean,
- Ce type d’organisation est trop rigide dans un monde incertain,
- Le silotage nuit à l’action traverses et réduit le périmètre d’action de l’organisation,
- Chaque collaborateur/ manager devrait avoir dans son périmètre la liberté d’agir,
- La confiance, n’exclut pas le contrôle, mais l’excès de contrôle exclu la confiance et donc bride l’amélioration.
J.Keire
Theos.fr
Pour aller plus loin:
Empowerment
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