Ensemble, maximiser l’efficacité par l’élimination des gaspillages !!
Les pratiques du Lean et le développement durable sont conceptuellement similaires, dans la mesure où tous les deux cherchent à maximiser l’efficacité organisationnelle.
Ce qui les différencie, c’est le chemin, les limites et la définition du « gaspillage ».
Le développement durable élargit la définition du gaspillage pour inclure un éventail plus large de conséquences des actions de l’entreprise, y compris les conséquences environnementales et sociales. Les processus Lean sont par nature plus restreints, mais pourquoi ne pas les élargir pour la bonne cause. Et surtout avons nous le choix ?
De nombreuses entreprises s’engagent dans le Lean manufacturing : une promesse de productivité plus élevée, une meilleure qualité, une réduction de la durée du cycle et un engagement accru des collaborateurs. Qui refuserait ?
Le Lean a surtout la force de pouvoir rassembler différents groupes et individus au sein d’une équipe très performante qui se concentre sur des objectifs communs.
Le Lean est généralement caractérisé par la volonté d’élimination des sept déchets suivants :
- Le gaspillage de la surproduction
- Le gaspillage de l’attente
- Les déchets de transport
- Déchets dus à un traitement inefficace
- Les déchets dus à des stocks inutiles
- Déchets dus à des mouvements inutiles
- Déchets dus à des défauts Qualité
Sans oublier le 8e et le pire, la sous-utilisation de l’intelligence collective !!!
En adoptant les principes Lean, les entreprises peuvent éliminer ou réduire les processus inutiles qui peuvent ralentir les processus de fabrication, augmenter les coûts et limiter la création de valeur pour ces clients.
Ces dernières années, de nombreuses entreprises se sont fixé comme objectif de minimiser l’impact environnemental tout en maintenant une qualité et un service élevés pour tous les processus et les produits. On oublie de suite le green-washing et autre système de compensation carbone ou encore de droit à polluer.
L’impact environnemental est ce qu’on appelle communément la durabilité. Une définition commune pourrait être, « la fabrication durable est la création de produits ou services qui utilisent des processus qui minimisent les impacts négatifs sur l’environnement, minimisent l’énergie et les ressources naturelles utilisées, sont sécuritaires pour les collaborateurs, les consommateurs et sont économiquement vertueux. »
Lors de la mise en œuvre du Lean au sein de nos organisations, la fiabilité des équipements est un élément fondamental prédominant qui permet d’augmenter la performance opérationnelle . Pour adopter la fabrication écologique, il faut accorder plus d’attention aux préoccupations environnementales et énergétiques lors de la mise en œuvre de projets d’amélioration.
Les innovations visant à améliorer la fiabilité des équipements sont claires, mais de nouveaux paramètres doivent entrer en jeu. Ces paramètres permettant de lier la performance de l’organisation, de l’outil de production aux performances environnementales.
L’application des « principes Lean », une approche systématique de l’identification et de l’élimination du gaspillage par l’amélioration continue, est l’un des principaux moyens d’améliorer les performances green ou environnementales.
En appliquant les outils, la pensée systémique et les leçons tirées de la méthodologie d’amélioration des processus, ils peuvent effectivement mettre en œuvre la durabilité des services et produits de l’entreprise.
Le Lean et la durabilité sont, donc bien, compatibles. Tous deux cherchent à maximiser l’efficacité d’un système. Cet objectif est atteint par la réduction des gaspillages. La différence réside dans la délimitation de ce système (ou processus) et dans la manière de définir ces gaspillages. Le Lean considère le gaspillage comme un manque de valeur ajoutée pour le client.L’écologie considère le gaspillage comme l’extraction et l’utilisation des ressources à des niveaux trop importants ou sous des formes dépassant ce que la nature peut régénérer.
Lorsque les entreprises élargissent la définition des gaspillages pour y inclure non seulement les déchets de produits et de processus, mais aussi les conséquences environnementales des pratiques non-durables, la liste des gaspillages pourrait prendre une forme différente:
- Gaspillage des ressources naturelles
- Gaspillage du potentiel humain
- Déchets dus aux émissions de gaz, bruits, …
- Déchets provenant de sous-produits (potentiel de réutilisation)
- Déchets finaux, déchets provenant de sous-produits qui n’ont pas d’autres utilités
- Gaspillages énergétiques
- … .
Lorsque la définition du gaspillage est élargie et que l’on comprend que les conséquences des décisions de l’entreprise vont au-delà du marketing, le Lean peut effectivement être écologique. Moins de déchets, c’est bon pour l’environnement, et pour les résultats de l’entreprise. Il est donc tout à fait logique que, pour atteindre des niveaux plus élevés de performance environnementale, votre entreprise doive d’abord adopter les principes et les pratiques du Lean, mais avec une vision supplémentaire.
On retiendra :
- Le Lean et l’écologie dans les entreprises sont intimement liés
- Il faut en retenir que cela reste une transformation culturelle.
- Le green Washing se voit, donc pas une bonne voie.
- L’écologie reste un message majoritaire pour les collaborateurs et donc une bonne voie pour le changement.
Restons ouvert, le changement climatique ne nous attend pas, sachons faire de notre mieux.
J. Keire
theos.fr
Pour aller plus loin :
Lean and Green, de quoi, parle-t-on ? par Michael Ballé